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Antony Gormley sculpture et corps abstraits

Antony Gormley un des sculpteurs contemporains les plus importants a renouvelé la statuaire faisant du corps humain comme réseau le centre de sa démarche

Antony Gormley sculpture et corps abstraits

Antony Gormley et Les « corps abstraits »


« Ce dont nous pouvons être sûrs, c’est que nous avons un corps et une conscience. Ce terrain commun de l’incarnation est le point de départ du véhicule de mon art. Nous avons tous un corps, c’est la condition matérielle pour être un humain. »

Gormley.


Antony Gormley et le retour de la statuaire

Antony Gormley est un des acteurs majeurs du retour à la statuaire dont fait partie Gormley. En effet l’artiste s’oppose à toute représentation et toute narration tout en voulant parler et donc « figurer » l’Homme, ou plutôt le corps humain.
Pourtant, les corps sculptés de Gormley figurent l’Homme sans sexe, rarement ou tout du moins pas représenté comme le signe d’un genre mais plutôt comme une des fonctions du corps. Ces corps abstraits sont aussi sans visage ni action.

L’homme et le réseau

Cependant, l’artiste ne cesse de clamer qu’il veut réconcilier l’art avec le corps social, revenir à ce lien que la modernité a rompu par son abstraction, son minimalisme et au final son élitisme.Les sculptures de Gormley sont pourtant bien des « corps abstraits », des Kouroï, qui ne figurent plus des dieux, des principes de la nature, mais l’idée que l’artiste se fait de la place de l’homme dans le monde physique et tout spécialement telle que la physique atomique se la représente.

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© Antony Gormley. « Fields ». Sculpture contemporaine.

L’Homme ou plutôt le corps humain sans action, ni affective, ni sociale, appartient pour le sculpteur contemporain anglais au réseau, aussi bien le réseau des autres corps humains dans les relations sociales que le corps humain tel qu’il est pris dans le champ de la physique subatomique. Gormley va néanmoins encore au delà en évoquant les tibétains qui voient la conscience comme logée dans l’infinité obscure de nos propres corps.