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Lucy Glendinning Feather Childs

Lucy Glendinning est une artiste conceptuelle au sens premier, elle réalise des sculptures mises en scène suivant le lieu, qui sont comme autant de réflexions sur le devenir problématique de l'Humanité

Lucy Glendinning Feather Childs

Aphorisme visuel et poésie

Lucy Glendinning, (née en 1964, elle travaille et vit en Angleterre), dans de très nombreux interview ne se positionne pas exactement comme sculptrice ou même plasticienne, ni tout à fait comme une artiste visuelle. Elle explique, à l’envi, que son point de départ n’est pas une impulsion idiosyncrasique mais une réflexion, une pensée alimentée par son intérêt pour les nouvelles technologies, notamment dans le champ de la médecine et de la génétique. Elle ne part donc pas d’une compulsion artistique, du fantasme ou l’imagination pure, elle développe une réflexion — souvent exprimée en premier lieu à travers un poème — sous forme visuelle, à la recherche d’une expérience propre à solliciter le regardeur/spectateur/visiteur/amateur d’art. Sa réflexion est donc aphoristique ou poétique, il n’y a pas de discursivité. Elle utilise la statuaire, c’est-à-dire la représentation du corps humain en tant que matériau, car il lui permet de figurer sa pensée dans d’étranges êtres singuliers exposés aux regards et mis en situation, qui sont comme l’aboutissement prospectif de ce que la méditation « poétique » a initié.

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© Lucy Glendinning.

Engendrements et singularité

Alors que Duane Hanson, puis Ron Mueck ont recherché la disruption provoquant des effractions du réel en « déterritorialisant » leurs sujets de prédilection, chez l’américain la réalité sociale, chez l’australien des moments d’existence cinématographiques à la Carver, Glendinning n’utilise formellement l’hyperréalisme que de manière incidente, mais en retenant tout de même de la sculpture hyperréaliste un de ses fondements essentiels, à savoir le surgissement de singularités.