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Mark Manders, Self-portrait as a building

art contemporain - Mark Manders est un plasticien néerlandais qui met en scène d'étranges personnages de glaise qu'il dissèque, sectionne, hybride comme autant d'autoportraits

Mark Manders, Self-portrait as a building

Installations et auto-fictions

Mark Manders, de manière probablement ambiguë, définit sa démarche comme un autoportrait conçu à l’image d’une construction devenant un lieu où, par relations croisées et plus ou moins accidentelles, l’espace intime prend sa forme.

Cette définition de l’autoportrait en tant que projection mentale pourrait passer pour quelque peu banale si on ne la comprenait pas avant tout comme une « fausse » piste, laquelle nous invite à voir de plus près ce que sont ces lieux parcourus de cloisons, d’êtres et d’espaces découpés, qu’érige avec obstination Mark Manders.

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En réalité, pour le plasticien néerlandais, l’autoportrait est essentiellement une autofiction de l’artiste dans la posture de l’auspice, paré des atours dissimulateurs d’un Praxitèle post-moderne érigeant des stèles à l’identité neutre et aux messages sibyllins. L’autoportrait est à saisir comme une mise en scène relevant d’un processus d’identification, d’ouvertures, de découpes et d’enfermements parfois presque prophylactiques et toujours labyrinthiques.