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Ron Mueck et Jinks dialoguent avec l’histoire de l’art

Ron Mueck, Sam Jinks dialoguent avec les grands maîtres, Le Caravage, Michel Ange et Arnold Böcklin. Un échange qui renouvelle le sens de ces chefs d'œuvres.

Ron Mueck et Jinks dialoguent avec l’histoire de l’art

Ron Mueck, Sam Jinks permanences historiques et différences

Ron Mueck

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© Ron Mueck, « Youth », 2009 | Le Caravage, « L’incrédulité de Saint Thomas », 1601/1602.

Doit-on voir des similitudes ou le fruit du hasard dans les rappels historiques de ces quelques œuvres de Ron Mueck et Sam Jinks ?

Quand on sait que la sculpture pratiquée par Mueck exige un temps terriblement long d’exécution il est évidemment impossible d’imaginer que ces similitudes soient fortuites. D’autant plus que l’artiste australien a revendiqué ouvertement certaines filiations ou références, notamment concernant « L’Incrédulité de Saint Thomas » du Caravage et la version qu’il en donne avec « Youth » (voir notre article dédié à l’analyse de cette sculpture ici).

Donc pas de doute non plus touchant le dialogue qu’engage Mueck avec Arnold Böcklin et Lucian Freud.

Cette approche de pièces fort connues n’est d’ailleurs absolument pas superficielle.

Leigh Bowery et « Big Man »

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© Lucian Freud, « Naked Man, Back View », 1991/92 | © Ron Mueck, “Untitled (Big Man)”, 2000.

Concernant le tableau de Lucian Freud (Naked Man, Back View, 1991/92) l’œuvre de Mueck donne l’impression que nous sommes confrontés à un effet de miroir. En effet, le « Leigh Bowery de Ron Mueck » (le modèle) nous fait face et nous observe sans pudeur d’un regard sinon inquisiteur tout du moins direct, voire insistant. C’est un peu comme si l’artiste avait voulu nous montrer ce que cache ce dos à la plastique monumentale. Mueck a probablement dans ce cas voulu aussi inverser la relation de voyeurisme que suppose ce genre de situation.