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Tsang Kin Wah, l’art peut il être immersif ?

Tsang Kin Wah a commencé par un travail typographique pour finalement aboutir à des expériences immersives. Il est à l'honneur à la Biennale de Venise 2015.

Tsang Kin Wah, l’art peut il être immersif ?

L’art peut il être une expérience immersive ?

Tsang Kin Wah

Tsang Kin Wah, (né à Shantou en 1976, Chine) a commencé par un travail typographique souvent dans le cadre d’interventions qui prennent possession d’un lieu. Il couvre murs, sols et plafonds de phrases ou de mots relatifs à de grands concepts et valeurs tels que le bien, le mal, la mort, la vie et leurs interactions avec l’individu et sa subjectivité. Tsang Kin Wah est très influencé par une éducation chrétienne qu’il réinterprète à la lumière de Nietzche qui, dit-il, lui apporte un éclairage positif sur l’héritage essentiellement négatif de ses influences chrétiennes.

L’effet de ses calligraphies itératives et souvent curvilignes fait évidemment penser à l’op art. Néanmoins, l’adjonction d’ambiances sonores – également sérielles –  particulièrement oppressantes et le contenu des éléments décoratifs procurent à l’ensemble un tout autre sens, voire même une dimension tragique quoique teintée d’ironie.

« The Seven Seals », (2009)

Dans cette pièce Tsang Kin Wah nous confronte aux maux de l’humanité : la mort, la guerre, le suicide, le déni, etc., placés cette fois dans la perspective d’un éternel retour, celui des maux collectifs comme de notre perception individuelle de la récurrence. Là encore Tsang Kin-Wah procède par boucles sonores et visuelles particulièrement immersives qui nous conduisent à une introspection angoissée face aux plaies de l’histoire collective, mais aussi sur le plan des concepts universels qui nous sont assénés en projection et qui nous amènent à réfléchir sur l’impermanence et la futilité de toute chose.


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