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Butz & Fouque Fetish Bazaar

Butz&Fouque: deux jeunes plasticiennes qui pratiquent sous la forme de l’humour une hybridation qui questionne l’identité et les limites du corps.

Butz & Fouque Fetish Bazaar

Les fausses jumelles

Dans la lignée d’un Ren Hang ou Yung-Cheng Lin les deux jeunes photographes et plasticiennes Perrine Butz et Bénédicte Fouque pratiquent sous la forme de l’humour une hybridation qui questionne l’identité et les limites du corps.

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© Butz&Fouque

Les limites du corps

Au même titre que le photographe coréen Ren Hang (voir notre article) mais dans un registre moins cru, moins connoté sexuellement et pour tout dire plus glamour et léger les deux jeunes femmes jouent des mises en relations accidentelles ou préétablies entre l’espace comme enveloppe extérieure et les limites épidermiques du corps.
Elles émergent des motifs du décor, s’encastrent dans des meubles, se chosifient et perdent leur identité pour devenir prolongements surréalistes et plus ou moins grotesques de ce qui est censé être l’objet face au sujet. Le monde organisé hérité de la renaissance et de la représentation galiléenne de l’univers géométrisé, dominé et habité par l’homme s’est à son tour vidé de l’humanité claire et bien définie du « cogito ergo sum ».

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© Butz&Fouque

L’un et le multiple

Les frontières entre l’animé et l’inanimé, l’objet et le sujet, l’un et le multiple, l’utilisateur et l’outil sont définitivement troublées. C’est une préoccupation que l’on observe chez de très nombreux artistes contemporains. Le monde ordonné et encore quelque peu habité par Dieu s’est effondré progressivement depuis le cataclysme de la seconde guerre mondiale. Dada, l’abstraction, le pop art et ses succédanés ont tous tenté de faire front à cet effacement des derniers oripeaux de l’humanisme.