Emilie Bazus fragments et monumentalité

Emilie Bazus ou le détail et ses monuments
Emilie Bazus dans quelques unes de ses œuvres rappellent dans une certaine mesure l’art des fresques du Quattrocento. On pourrait y voir un fragment ou un détail d’œuvres telles que celle de Piero Della Francesca, Massacio, ou Giotto, voire Balthus (grand admirateur du Quattrocento).

En effet les cadrages serrés, les mouvements figés et la géométrie des figures, tissus empesés et objets aux contours fortement stylisés, donnent à l’ensemble un aspect monumental, en partie du à l’absence d’échelle précise.

En outre les formes sont souvent soulignés de blanc indiquant l’irisation d’une lumière hors cadre sur un fond neutre, sombre et parfois terreux qui soulignent encore davantage l’architecture du tableau. Paradoxalement cette monumentalité n’annule pas une dynamique très puissante en raison d’une composition très étudiée où diagonales et verticales se contredisent en des mouvements croisés. Un travail très prometteur à suivre de près.