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Bettina Rheims Naked War

Bettina rheims à fait de la féminité le centre de sa démarche en dépit des controverses et ceci dans une démarche transgressive affranchie de tout machisme

Bettina Rheims Naked War

Des vertus de l’écart

Bettina Rheims, (née en 1952), s’est tout d’abord essayée à de nombreux métiers, journaliste, actrice, mannequin ou galeriste. Elle trouve finalement sa voie dans la photographie. Elle connaitra, avec les séries « Stripteaseuses », « Animal » et « Acrobates », grâce à des publications dans la revue « Egoïste », un succès rapide.

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© Bettina Rheims.

Le monde clos de Bettina Rheims

La facture de ses clichés est établie dès les débuts de sa carrière : des cadrages serrés et précis qui paraissent spontanés; une saturation fréquemment poussée des couleurs à la limite du criard qui évidemment fait penser à Guy Bourdin, Araki, ou Gilbert et George, des photographes particulièrement en vogue dans les années 1980. Elle possède surtout un art très maîtrisé du portrait, c’est à dire de la capture de la singularité du modèle.

La série « Animal », une série de portait d’animaux empaillés du taxidermiste Deyrolle, fait exception, puisqu’elle est réalisée en noir et blanc dans un style néo-classique proche du travail de Hiroshi Sugimoto ou Richard Avedon.

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© Bettina Rheims. « Animal », 1994.

A la fin des années 1980 d’autres séries suivront, toujours dans le même style, mais animées d’une intention plus ancrée dans le réel sinon le sociologique, puisqu’elles abordent les questions du genre, l’appréhension de la mort et la sexualité notamment avec l’arrivé du sida.