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Grasky, un tableau peut-il être un récit ?

Grasky est un peintre français proche de la Figuration Libre qui explore les territoires du mythe et de la narration picturale

Grasky, un tableau peut-il être un récit ?

Grasky, peinture et narration

Grasky : « Un tableau est une synthèse en un seul point de l’espace. »

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Ce qu’il y a de si particulier touchant la narration dans l’art contemporain, tout du moins en peinture, c’est que, dans bien des cas, elle relève d’une mythologie personnelle. Autant la peinture d’ idées, de valeurs ou d’histoire, a longtemps été assujettie à des mythes, à des récits collectifs, autant l’artiste moderne et contemporain voire depuis le romantisme et dans une certaine mesure la période baroque en se repliant sur la subjectivité, n’exprime plus guère qu’une mythologie personnelle, au mieux l’idiosyncrasie des mythes collectifs.

Le créateur en devenant un artiste démiurgique libéré des Princes, sinon du marché et des valeurs, s’est aussi isolé. Les récits sont alors comme autant de boucles narcissiques. L’idée, la valeur, la notion ou le fait historique sont le prétexte, le point de fixation de l’expression des obsessions de l’artiste. Le récit est une mise en résonance du collectif au profit du dialogue avec le médium et l’histoire de ce médium. Grasky dans son œuvre toujours narrative, part d’une lecture, d’une actualité ou d’une réminiscence d’ordre historico-culturel pour alimenter son idiosyncrasie. Mais pour autant, quand on observe longuement la toile, cette appropriation particulière ne paraît jamais gratuite. La résonance est suffisamment forte pour que le particulier vienne alimenter le collectif, voire l’universel.