Misia Sert et Vuillard, égérie et amour contrarié à la Belle Epoque

Misia Sert, muse et mécène de la Belle Époque, entourée d'artistes comme Édouard Vuillard, a marqué le monde artistique parisien par son influence.

Misia Sert et Vuillard, égérie et amour contrarié à la Belle Epoque

Misia Sert (Maria Zofia Olga Zenajda Godebska) est née le 30 mars 1872 à Saint-Pétersbourg et décédée le 15 octobre 1950 à Paris. Elle est connue pour avoir été une figure centrale de la vie artistique et mondaine de Paris à la fin du XIXe, la Belle Epoque et au début du XXe siècle. Pianiste accomplie, mécène et muse de nombreux artistes, elle a joué un rôle important dans le monde des arts, des lettres et de la musique de son temps.

Misia est née dans une famille d’artistes. Son père, Cyprien Godebski, était un sculpteur polonais reconnu, et sa mère, Zofia Servais, était la fille du violoncelliste célèbre Adrien-François Servais. Après la mort prématurée de sa mère, Misia a été élevée par sa grand-mère en Belgique, où elle a reçu une éducation artistique. Elle a étudié le piano sous la direction du célèbre compositeur Gabriel Fauré.

Edouard Vuillard, Le nuque (de Misia), 1897-1899.
Edouard Vuillard, Le nuque (de Misia), 1897-1899.

Misia Sert était une muse pour de nombreux artistes et écrivains de l’époque.

Elle a également joué un rôle crucial dans l'histoire de la danse. Elle était proche de Serge de Diaghilev, fondateur des Ballets russes, et a contribué financièrement à la survie de sa compagnie. Misia a soutenu de nombreux artistes des Ballets russes, dont Igor Stravinsky et Vaslav Nijinski, renforçant ainsi sa place dans le développement de la scène artistique parisienne.

Après la Première Guerre mondiale, Misia Sert a vu son influence décliner quelque peu, mais elle est restée une figure respectée dans le monde des arts.

Misia de dos.
Misia Sert

Misia égérie, mécène des arts

Misia Sert a été une muse et une mécène influente dans le monde artistique parisien de la Belle Époque jusqu'à l'après Seconde Guerre mondiale. À travers ses mariages successifs avec Thadée Natanson, Alfred Edwards, et José Maria Sert, elle a joué un rôle crucial dans la promotion et le soutien d’artistes, écrivains, musiciens, et intellectuels de son époque. Chacun de ses mariages a influencé la scène artistique de manière différente, et son salon est devenu un point de rencontre incontournable pour les figures de l’avant-garde culturelle.

Edouard Vuillard. Le salon aux trois lampes, rue saint-Florentain, 1899.
Edouard Vuillard

Misia et Thadée Natanson

Misia Natanson épouse Thadée Natanson en 1893, à une époque où Paris est un centre de création artistique en effervescence. Thadée est l'un des fondateurs de La Revue blanche, une revue littéraire et artistique avant-gardiste qui a marqué l'époque. Ce mariage est essentiel dans l'ascension de Misia au sein des cercles intellectuels et artistiques. Grâce à son influence et à son salon, elle attire des artistes de renom et joue un rôle de mécène de premier plan.