Pierre Gonnord, biographie & galerie d'images
Pierre Gonnord, est un photographe d’origine française vivant en Espagne depuis 1988 qui se préoccupe presque essentiellement de portraits introspectifs.
Pierre Gonnord, est un photographe d’origine française (né en 1963 à Cholet, France) vivant en Espagne depuis 1988 qui se préoccupe presque essentiellement de portraits introspectifs. Il emploie avec méthode des techniques photographiques éprouvées, presque académiques, notamment une pose statique et généralement assise, un éclairage latéral en plongée, un fond uniforme, des vêtements sombres, aucun accessoire et un regard franc dirigé vers l’objectif ou le regardeur. Pour autant ce classicisme qui respecte les conventions du bon portrait de studio se démarque sans aucune peine des fastidieux portraits de la profession.
La raison la plus évidente repose sur l’originalité des modèles. Pierre Gonnord ne portraitise pas les urbains insipides ou les tristes répliques des standards sociologiques. Il va chercher ses modèles auprès des marges, ainsi des mineurs espagnols des Asturies, des gitans de la région de Séville ou tout simplement des « gueules » croisées dans la rue, des laissés-pour-compte dans la plupart des cas.
Quand il le peut le photographe se documente, se livre à une investigation approfondie du milieu où il débusque ces individus au charisme exceptionnel. Il s’y confronte et les photographie in situ, à la sortie de la mine ou dans leurs propres environnements. Les mineurs sont encore maculés de leur longue journée, les rugbymen marqués par l’effort, et ainsi de suite.
Certains autres modèles sont quelquefois affublés d’étranges costumes, qui paraissent anachroniques et rappellent un des autres aspects fondamentaux du travail de Pierre Gonnord : la picturalité.
En effet, le photographe français s’inspire ouvertement, touchant ses clichés, des plus grands peintres de portraits, tout spécialement les baroques espagnols tels que Diego Vélasquez, José de Ribera, Francisco de Zurbarán ou Bartolomé Esteban Murillo, on pourrait également invoquer Gustave Courbet et les réalistes français, un peu plus loin encore dans le temps Georges de La Tour.