Frantisek Kupka, la Baigneuse
František Kupka, pionnier de l’abstraction, peint La Baigneuse entre 1906 et 1909. Cette toile charnière, conservée au musée d’Orsay, explore le rapport entre corps et eau, lumière et reflets. Encore figurative, elle annonce déjà la dissolution des formes et l’avènement de la peinture abstraite.

Un peintre venu de Bohême
Article augmenté le 01/09/2025
František Kupka naît le 23 septembre 1871 à Opočno, en Bohême orientale, alors province de l’Empire austro-hongrois. Son père est fonctionnaire municipal, sa mère s’occupe du foyer. Son talent pour le dessin est remarqué très tôt et il reçoit l’appui nécessaire pour suivre une formation artistique. Après des études premières à Jaroměř, il entre à l’École des Beaux-Arts de Prague, puis poursuit son apprentissage à Vienne, ville cosmopolite où s’épanouit la Sécession viennoise. Kupka y découvre le symbolisme, la psychologie, la théosophie et les sciences naturelles, autant d’influences qui marqueront son œuvre.

En 1896, il s’installe à Paris, capitale des avant-gardes. Il habite Montmartre puis Puteaux, travaille comme illustrateur et fréquente les cercles symbolistes. Ses premières œuvres exposées traduisent une veine mystique et allégorique. Très vite cependant, il cherche à dépasser la figuration descriptive pour explorer les rapports entre mouvement, rythme et couleur.

Cartel de l’œuvre
- La Baigneuse, (1906-1909) :
- Titre : La Baigneuse
- Auteur : František Kupka
- Lieu de conservation : Musée d’Orsay, Paris
- Dimensions : 73 × 60 cm (huile sur toile)
- Courant artistique : Entre symbolisme, naturalisme et pré-abstraction
- Date de création : 1906-1909
- Matériaux utilisés : Huile sur toile
La transition vers l’abstraction
Les Salons parisiens, et notamment le Salon d’Automne, offrent à Kupka un terrain d’expérimentation. Ses premiers succès l’inscrivent parmi les artistes à suivre. En 1910, il rejoint le groupe de Puteaux et participe aux réflexions de la Section d’Or.

En 1912, son Amorpha, Fugue à deux couleurs entre dans l’histoire comme l’une des toutes premières œuvres totalement abstraites. Il poursuit ensuite une carrière indépendante, parfois en marge, mais reconnue après 1945 comme pionnière. Kupka meurt à Puteaux en 1957, laissant une œuvre qui a profondément influencé l’art moderne.