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Karel appel, un humaniste barbare

Karel Appel c’est une peinture qui tente la voie de l’immédiateté sans s’encombrer du débat entre figuration et abstraction, un humanisme barbare.

Karel appel, un humaniste barbare

Karel Appel, une spontanéité délibérée

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© Karel Appel. Courtesy Centre Pompidou.

Karel Appel (1921/2006), c’est une peinture qui tente la voie de l’immédiateté sans s’encombrer du débat dominant de l’époque, les années 50, entre figuration et abstraction.

L’immédiateté c’est pour l’artiste néerlandais l’impulsivité, le geste qui prime sur l’idée, y compris et surtout contre toute forme de dogme qui pourrait brider cette énergie.

Cobra


C’est ce qui a défini le bref mouvement Cobra (Copenhague, Bruxelles, Amsterdam) qui n’est d’ailleurs pas un mouvement isolé. En effet, bien d’autres mouvements en ont appelé au retour au primitivisme, à l’art brut, l’art naïf dépouillé de l’intellectualisme occidental qui a assisté médusé à deux guerres qui furent comme des homicides de l’humanité elle même.
Le mouvement Cobra revendique, veut retrouver la naïveté prétendue et fantasmée du sauvage. Le mouvement Cobra est donc aussi bien tributaire du surréalisme pour l’appel à l’inconscient que de l’expressionnisme pour sa brutalité, son désespoir.

Ce courant d’un art plus physique est général dans les années 50: Action Painting, Gutai, etc. Cependant la revue Cobra n’aura duré qu’une année, or Karel Appel a été rangé définitivement sous cette bannière. L’un des buts de cette rétrospective au Centre Pompidou était précisément de montrer de Karel Appel autre chose que la manière Cobra.

Mythologie et bestiaires


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Pas d’huile dans cette exposition au Centre Pompidou (2016), il est donc bien difficile de voir la différence avec ce qui caractérise pour tout un chacun le style Cobra de Karel Appel, à savoir des mouvements amples, violents et rapides dans une matière picturale aussi épaisse que la gangue originelle. Par contre on pouvait voir beaucoup de pastels, dessins, fusains, etc.