Les étranges gourmandises photographiques de Brooke DiDonato

Brooke DiDonato (née en 1990 dans l’Ohio, vit et travaille principalement à New-York) dans la filiation d’un Guy Bourdin et des surréalistes nous offre dans son travail ce qu’elle désigne elle-même comme « des gourmandises pour les yeux »

Les étranges gourmandises photographiques de Brooke DiDonato

Brooke DiDonato (née en 1990 dans l’Ohio, vit et travaille principalement à New-York) dans la filiation d’un Guy Bourdin et des surréalistes nous offre dans son travail ce qu’elle désigne elle-même comme « des gourmandises pour les yeux ». Il faut immédiatement préciser d’étranges gourmandises. Entre Guy Bourdin et les surréalistes la photographe américaine procède à des collages amenant à des collisions visuelles, des télescopages qui font émerger l’imaginaire, l’étrange et l’onirisme à partir de situations des plus banales. Elle emprunte à Guy Bourdin une réduction de moyen similaire, une certaine sensualité distanciée et matinée d’un aspect doucereux ; aux surréalistes elle reprend le collage et les « hasards objectifs ».

Les collages visuels de la photographe américaine, qui suivit une formation de photojournalisme à l’Université du Kent, prennent leur origine dans une réflexion sur le médium photographique lui-même. En effet, elle déclare dans plusieurs entretiens qu’après ses premières études consacrées à la photographie elle poursuivit un cursus de sociologie qui l’éveilla à l’ambiguïté de la photographie. Elle abandonna alors la voie d’une photographie qui documente pour se diriger vers la mise en scène narrative.

© Brooke DiDonato.