Sylvie Selig, contes horrifiques et récitatifs picturaux !

Sylvie Selig, peintre octogénaire à la renommée toute récente, emprunte aux contes leurs vocabulaires pour mieux évoquer les sombres turbulences de la vie.

Sylvie Selig, contes horrifiques et récitatifs picturaux !

Sylvie Selig, éclipses et révélation au MacLYON

Sylvie Selig est une artiste peintre au parcours atypique. Alors qu’il n’est pas si rare de voir de jeunes artistes poussés en avant par les galeries, des effets passagers de mode et accéder ainsi à une renommée éphémère, il est très inhabituel de voir un artiste parvenir tardivement à la reconnaissance publique, d’autant plus de son vivant et à un âge vénérable. Sylvie Selig est une de ces exceptions ! C’est d’autant plus marquant qu’elle connut dans sa prime jeunesse une certaine reconnaissance. La vie en décida autrement !

Née en 1941 à Nice Sylvie Selig émigre en 1953 avec sa mère à Melbourne (Australie). Plus encline à griffonner qu’à suivre avec assiduité les cours de l’école elle remporte des prix de dessins notamment le premier prix du Sun Youth Art Show, ainsi que celui de la Victorian Art Society. Elle a alors 15 ans.

Quelques années plus tard, en 1958, elle travaille aux décors d’une pièce de Barry Humphries, participe à un certain nombre d’expositions collectives. Dans le même temps elle collabore avec Helmut Newton en tant qu’assistante.

© Sylvie Selig

En 1960 elle revient à Paris après une année à Londres et se consacre à des travaux d’illustrations pour le magazine Elle. Une carrière d’illustratrice se dessine, elle se prolongera avec succès jusqu’en 1980 entre New-York de 1966 à 1970 et Paris.

Après cette longue éclipse la passion de toujours pour la peinture retrouve l’occasion de s’accomplir.

Sylvie Selig, à 39 ans, abandonne sa carrière d’illustratrice de livres pour enfants et divers magazines américains et français pour ne plus se consacrer qu’à la peinture.

Il y aura bien quelques expositions personnelles et un travail acharné, presque compulsif. Elle semble pourtant ne pas se soucier de promouvoir son travail qui reste relativement méconnu, soutenu néanmoins par quelques collectionneurs américains.

Son atelier de Pigalle où Sylvie Selig s’installe avec son mari en 1996 devient l’antre (astucieusement agencé) d’un processus créatif prolifique

© Sylvie Selig. Atelier.

Sylvie Selig, en 2016, à l’instigation de son entourage, ouvre un compte Instagram pour y diffuser son travail. Son œuvre, comme dans les success-story les plus improbables d’internet, est rapidement remarquée.