Anna Weyant et les loups de l'art market
Anna Weyant est une jeune peintre canadienne à la notoriété fulgurante. Sa démarche consiste dans une facture classique à dépeindre les temps modernes.


© Anna Weyant
Anna Weyant, une biographie en forme de conte de fée
Anna Weyant est une artiste canadienne née en 1995. Après avoir obtenu un diplôme en arts plastiques section peinture (BFA) à la Rhode Island School of Design, elle s’installe à New York puis étudie la peinture à l’Académie des beaux-arts de Chine à Hangzhou.
De son passage en Chine on peut immédiatement remarquer l’influence, entre autres, de Yue Minjun qui pratique une critique foncièrement Pop-Art de la société chinoise. Il est l’initiateur du réalisme cynique, un mouvement artistique particulièrement critique détournant le style réaliste socialiste au profit d’une subversion satirique et relativement désabusée.
Le travail, à la facture classique décalée, d’Anna Weyant oscille donc entre surréalisme, Pop-Art et peinture narrative, puisant son inspiration dans la culture vernaculaire, notamment les séries, films, publicités et l’univers des banlieues américaines.

L’âge d’or et la « Vie Moderne »

De prime abord la facture d’Anna Weyant semble s’inspirer de l’âge d’or de la peinture flamande, par le naturalisme, le gout des détails, les tons parfois éteints, aux dominantes sépia, vertes et jaunes. Ce style néo-classique se retrouve chez de nombreux artistes contemporains qui l’utilisent par fascination pour un moment glorieux de la peinture, mais également par ironie.
En effet, qu’il s’agisse de peintres tels que Michaël Borremans, Oda Jaune, Jean-Baptiste Boyer, Apolonia Sokol et bien d’autres peintres contemporains, le style est évidemment détourné et opère une sorte de rupture sémiotique. Le néo-classicisme ne répète pas le passé, il représente le présent. Ce seul fait provoque un premier décalage.