Art, anthropie et transhumanisme

Anthropie et entropie
De nombreux artistes visuels, y compris les photographes, à l'instar de tout un chacun, font face aux problèmes écologiques qui se manifestent de manière toujours plus évidente, dans le quotidien, comme à l’échelle globale.
Mais, alors que l’écologie a été souvent appréhendée comme une manière de préserver une nature qui nous demeurait extérieure, nombreux sont ceux qui réalisent qu’il s’agit avant tout de ce que le philosophe Baptiste Morizot désigne comme une « crise de la sensibilité ».
Ces artistes se situent fréquemment à la lisière de plusieurs champs de réflexions, l’épistémologie entendue au sens large, la connaissance scientifique, la sociologie, l’anthropologie, le documentaire, la philosophie et évidemment une réinterprétation plasticienne de ces éléments d’appréhension de l’écosystème et d’une réflexion à propos de la place de l’homme dans un milieu dont il s’est intellectuellement, mais aussi en terme de sensibilité, culturellement et presque visuellement, séparé.
De telles démarches artistiques s’inscrivent d'ailleurs dans une nouvelle lame de fond où l’art se rapproche à nouveau de la science, à l’image des artistes de la Renaissance. Avec néanmoins cette différence essentielle que l’homme ne se saisit plus comme le maître absolu de la Nature, de la matière, mais comme un élément du tout pas si assuré de sa pérennité.
Certains comme Antony Gormley, Tomàs Saraceno, Olafur Eliasson ou des photographes tels que Grégoire Eloy se positionnent donc en tant que "bricoleurs" de concepts, de notions ou de percepts visant à réhabiliter la totalité du vivant dont l’homme, à la technologie surpuissante, est bien une pièce du puzzle global, dont la dépendance se dévoile à chaque nouveau dérèglement de l'ensemble.
A l’opposé certains autres artistes font le deuil du rapport au naturel pour imaginer une humanité vouée à la technologie, selon les sensibilités, comme le pire des cauchemars à venir où une nouvelle identité libérée des illusions de l’humanisme.

Antony Gormley et l’anthropocène
La galerie White Cube propose une nouvelle exposition du sculpteur anglais Antony Gormley qui aborde explicitement la question de l'anthropocène.

Tomàs Saraceno et les araignées du musée
Tomàs Saraceno l'architecte plasticien nous propose dans ses projets des utopies visibles et palpables la plupart lui sont inspirées par les araignées

Art et perception dans l’art contemporain
Art, Nature et perception dans l'art moderne et contemporain, de Moholy-Nagy à Olafur Eliasson en passant par Marcel Duchamp.

Mark Manders, Self-portrait as a building
Mark Manders est un plasticien néerlandais qui met en scène d'étranges personnages de glaise qu'il dissèque, sectionne, hybride comme autant d'autoportraits.

Lucy Glendinning Feather Childs
Lucy Glendinning est une artiste conceptuelle au sens premier, elle réalise des sculptures mises en scène suivant le lieu, qui sont comme autant de réflexions sur le devenir problématique de l'Humanité.

Sugimoto, le temps de la photographie
Hiroshi Sugimoto un des photographes conceptuels les plus connus ne capte pas de qu'il a devant l'objectif mais le temps qui s'écoule au-delà du présent.

Julien Salaud, hybridation et indétermination
Julien Salaud conçoit depuis quelques années un bestiaire fantastique qui à travers de nombreuses installations ressemble souvent à un rite initiatique.

David Altmejd artiste de l’entropie
David Altmejd, dans cette œuvre, Untitled 2 (Bronze Bodybuilders), on retrouve toujours la même obsession pour la narration et les boucles temporelles.
voir aussi : Hybridation, transhumanisme et anthropocène