Katinka Lampe, le portrait comme icône

Postures, figures et icônes

Katinka Lampe, ceci n’est pas un portrait !
Katinka Lampe peint des portraits sans pour autant tenter de rendre quoique ce soit de la personne portraiturée. Rien à voir donc avec les grands noms du portrait classique ou moderne. Pas de volonté à la Giacometti de vouloir rendre l’échelle, la dimension du modèle toujours inaccessible, encore moins le souci à la Lucian Freud de se battre avec la matière picturale pour rendre la présence physique, son malaise ou sa facilité à être exposé nu. Il n’y a pas non plus de volonté de rendre la représentation sociale ou symbolique des grands classiques.

Des portrait ou des Selfies ?
Katinka Lampe, à l’époque des “selfies”, se concentre tout d’abord sur les jeunes gens, adolescents ou jeunes adultes et les figure dans une manière qui mime le classicisme ou la pré-renaissance. Cette manière semble être là pour marquer une distance supplémentaire à des portraits déjà, par la pose du modèle, presque clos. Les visages représentés se refusent au dialogue, soit ils sont fermés, détournés, masqués, soit ils sont rebelles et provocateurs.